Freelance = retour à l’école ?

Aujourd’hui je veux te parler méthode.

C’est un sujet assez complexe parce que je suis assez persuadée que personne ne peut apprendre à personne LA méthode parfaite pour faire telle ou telle chose.
Il faut que tu trouves la tienne.

Cependant, rien ne t’empêche d’aller t’imprégner un peu à droite à gauche pour voir ce qui se fait et t’inspirer pour façonner une méthode qui t’es propre et qui te convient à toi à l’instant T.
Tu pourras ensuite la faire évoluer en fonction de tes besoins.

Aujourd’hui je veux donc te parler de méthode autour de la formation (puisque tu le sais, se former est indispensable, tout au long de son parcours d’indépendant).

Puisque si tu es là, j’imagine bien que tu consommes du contenu sur internet pour te former, non ?

Tu fais quoi des contenus que tu consommes ?

Et je vais commencer cet article par aller trifouiller directement dans le cœur, autant ne pas tourner autour du pot.

Je suis passée là où tu es maintenant.
Je SAIS que tu as écumé internet et les infopreneurs à droite à gauche.
Que tu es allé·e prendre des conseils sur Instagram.
Sur Youtube.
Que tu t’es inscrit·e à des dizaines de newsletters (pour finalement les abandonner).
Que tu as suivi des tas de webinairs (en comprenant peu à peu la structure habituelle qui apportait 5 minutes de valeur pour 40 de blabla).

Après tout, tu avais tant à apprendre sur tellement de sujet.
Donc il fallait consommer, consommer, et consommer encore.

Mais ce contenu …

Tu en as fait quoi ?

Je suis prête à parier que dans la majorité des cas tu la joues façon fast-food.
Tu tombes dessus, tu consommes, et tu passes à autre chose.
En même temps ? C’est si tentant.
Chaque contenu te pointe vers un autre, et les plateformes en ligne ne font que t’encourager dans le process.

Consommer. Toujours. Plus. De. Contenu.

Mais que devient ce que tu as appris dans ce contenu, peu importe sa forme, une heure après que tu l’aies absorbé ? Un jour ? Une semaine ? Un an ?

Au moins un truc que l’école m’aura appris

J’ai toujours été très scolaire, très carrée.

Les stabilo en six couleurs différentes, le code couleur de stylos, les résumés de cours, les fiches Bristol, … en vérité, j’avais surtout la flemme de devoir me retrouver dans un océan d’écriture où tout se ressemblait.
Flemme de me souvenir de tout.
Je devais travailler pour mettre en avant le minimum de choses qui contenaient le plus d’information pour ne pas perdre mon temps.
Pour avoir à retenir le moins de choses possibles.
Plus ça tenait dans un petit contenant ? Mieux c’était.

(il faudrait que je te montre un jour des exemples des uniques feuilles A4 « anti-sèche » auxquelles on avait le droit en partiel, je pense qu’on me prenait véritablement pour une alien).

Toujours est-il que j’ai quitté l’école.
Je l’ai détestée pour plein de choses que j’y ai appris.
Mais je n’ai pas abandonné cette méthode.

À chaque nouvelle situation ?
J’ai BESOIN de faire des recherches.
D’accumuler plein d’infos.
De tout stocker quelque part.
De tout synthétiser pour ne garder que l’essentiel.
Avoir un endroit où stocker mon second cerveau qui se rappellera de tout à ma place.

Quand j’ai commencé mon chemin vers l’indépendance, chaque jour apportait son nouveau lot de « Ah, encore un truc que je vais devoir apprendre et bosser ».
Et quand je parle d’un truc, je ne parle pas d’un petit hack hyper spécifique mais d’un pan entier du métier.

Alors pas le choix.
Je lisais la masse de contenu ?
Mon cerveau ne pouvait pas suivre (ou alors je ne voulais pas me relayer au risque d’oublier quelque chose de fondamental qui pourrait être une clé essentielle pour ma réussite).
Alors ?
Je devais le remplacer.

Ce que je fais s’apparente un peu à la pensine de Dumbledore et je trouve ça un peu classe, j’avoue.

Mon cerveau secondaire directement sur Google Drive

Google Drive est mon allié depuis ma prépa.
C’est pratique, en ligne, accessible de partout.
Ça ne risque pas de partir en fumée si ton ordinateur bug ou décède complètement.
Ça sauvegarde même tout seul sans que tu y penses, et ça, c’est le bonheur.

Du coup, voici mon cerveau secondaire :

Et chaque dossier déborde littéralement d’info accumulées pendant plusieurs années.

À chaque partition de mon voyage de freelance un document [ESSENTIEL] qui vient répertorier, trier, synthétiser tout ce que j’ai besoin de savoir.

Et comme ce genre de document manque encore de synthèse à mon goût et que c’est éparpillé sur plusieurs documents différents … je suis allée au bout de l’idée.

J’ai un document [ESSENTIEL] de tous mes essentiels.
Et ce fichier est un véritable monstre qui contient TELLEMENT d’information.

Ce document est ma bible.

C’est littéralement mon cerveau secondaire pour tout ce que je sais sur l’indépendance.
Tout ce que j’ai appris au fil des années ? C’est là-dedans.

Lire aussi : « Arrête d’accumuler, met en pratique ! »

Ne te repose pas sur ta mémoire

Je ne me rends pas compte à quel point ma méthode est extrême et si même un tel niveau est réellement utile.
Ce que je sais ? C’est que ça marche pour moi.
Ce document sera toujours là pour me rappeler le moindre de mes trous de mémoire.
Il saura me remettre dans le droit chemin quand j’ose m’éparpiller peut-être un peu trop.

Sans forcément aller à ce niveau de densité, pour moi c’est essentiel de consigner les énormes piliers du métier quelque part, en écrit.
Ton cerveau n’est pas infaillible, tu lui demandes déjà beaucoup tous les jours.
Voilà ma philosophie : plus tu peux alléger le travail de ta mémoire ici, plus tu y gagnes.

Si je dois être honnête avec toi ?
Ce document de 200 pages n’est pas encore l’ultime bible dont j’aurais besoin.

Je pourrais l’appeler l’Encyclopédie.
C’est long, sûrement chiant, bourré d’info mais bien trop indigeste au quotidien, même quand c’est toi-même qui l’écrit.

Au quotidien ?
Avoir un pense-bête que tu peux lire tous. les. jours. pour t’imprimer des trucs dans la tête ?
C’est hyper pratique.
D’ailleurs, mieux vaut que tu te rabâches plusieurs fois les fondamentaux de la freelancerie plutôt que d’aller chercher constamment des nouvelles informations à ajouter à ton encyclopédie personnelle.

C’est une erreur que j’ai faite avec cet énorme monstre et que je vais tâcher de rectifier.
Après tout, on connaît les pièges et on tombe dedans quand même : chercher à tout complexifier et densifier n’est jamais la meilleure stratégie quand tu es indépendant·e.

La clé est bien souvent la simplicité.
Mais encore faut-il se rappeler ce que s’est …

Un jour je serai libéré·e de ma mémoire défaillante (ou presque).

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