Le grand oublié de l’auto-formation : l’état d’esprit

S’il y a bien une chose dont je me rends compte mois après mois, c’est bel est bien l’importance du changement d’état d’esprit quand on devient entrepreneur et que l’on est la seule et unique ressource de son entreprise. Les carcans connus du salariat avaient au moins l’avantage de nous poser un cadre et la sécurité du salaire aidait à apaiser l’esprit.

Sauf que, quand on est son propre patron, ce cadre saute. La finalité (la liberté) est alléchante mais le chemin peut être comparé à une forêt de ronces sur des kilomètres, forêt que l’on aurait soi-même planté en plus en se détachant du petit chemin tout tranquille et pavé !

Pour l’heure, j’avais déjà parlé d’auto-formation par le passé, du fait qu’il semblait essentiel de se former constamment, de toujours apprendre. C’est quelque chose qui doit fonctionner pour à peu près tous les domaines de la vie, mais elle n’en est que plus réelle quand on parle d’entrepreneuriat et que l’on chercher à tenir la distance.

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Se former à réussir quand on a appris à échouer

Une chose qui cependant à l’époque ne m’avait pas frappée, c’était le contenu de cette auto-formation en tant que débutant. En effet, je ciblais quasi essentiellement mes sessions de formations sur des éléments techniques (prospection, stratégie, alignement professionnel, plateformes…) en délaissant une part essentielle de la vie d’indépendant : l’état d’esprit.

C’est un détail qui a commencé à m’apparaître petit à petit et j’en avais parlé à deux reprises (au sujet de la formation ainsi que de la vision de l’indépendance) il y a quelque temps : beaucoup de blocages apparaissent malgré nous du fait de la société dans laquelle nous avons majoritairement tou•te•s été élevé•e•s.
Je pourrais mentionner la relation à l’échec, le fait d’orienter les étudiants dans des moules qui ont encore de l’espace disponible sans prendre en compte leurs envies, s’écouter de moins en moins, rayer de plus en plus la perspective d’un rêve de vie, l’attrait pour les parcours sans bavures,… la liste est littéralement infinie.

On n’a beau encourager l’entrepreneuriat de plus en plus à notre époque, on ne peut pas vraiment dire que l’on a été éduqué•e•s pour accomplir cette « destinée ».

Résultat, il y a comme un sentiment de tout devoir reprendre à zéro, déconstruire brique par brique cette tour de préjugés pour rebâtir sa propre tour qui nous mènera à nos rêves et ambition. Un sentiment d’être enfermé•e dans un moule dans lequel on ne conceptualise que notre propre échec tant perpétuer nos agissements sur un modèle d’indépendant est la meilleure recette pour aller dans le mur.

Travailler son état d’esprit

Avec les mois qui passaient, j’ai donc compris l’importance de ne pas se cantonner aux formations purement techniques et marketing, j’ai compris qu’il fallait laisser sa place aux formations et contenus centrés sur l’état d’esprit, le mindset comme on peut l’entendre souvent mentionné, ainsi que sur la motivation et le mode opératoire vis à vis de l’indépendance.
Plusieurs avantages à cela :

  • réellement changer sa façon de penser vis à vis d’un TAS de sujets qui pourraient t’aider à atteindre ses objectifs plus facilement et/ou rapidement
  • avoir un boost certain dans ton quotidien

Si tu es débutant•e dans le monde de l’indépendance, tu sais sûrement à quel point la quête de motivation est un travail quotidien, parfois même plus qu’un travail, c’est un ring de boxe qui te met souvent K.O.

L’indépendance n’étant pas un chemin pour sprinteur mais pour marathonien, la motivation est la base de tout et il faut savoir l’alimenter si l’on veut espérer un jour franchir la ligne d’arrivée.
Je pourrais écrire un article complet sur le sujet et cela fera peut être l’objet d’un prochain article. Ce qui est certain c’est que se former régulièrement sur des contenus type mindset et motivation aurait sa place d’honneur dans un article de cette nature.

Un choix très facile à faire

Il est difficile de décrire cette sensation quand on est confronté•e à un contenu de ce type, dans tous les cas cela ne peut laisser indifférent : on peut nier et le réfuter en bloc ou le voir comme une manière d’évoluer à titre personnel dans la manière d’appréhender son monde professionnel.
Il y a comme cette décision vis à vis d’une nouvelle information qui se présente comme obligatoire quand on est confronté•e à un vice, une erreur que l’on produit qui est inhérente à notre personnalité mais est un obstacle à notre business.

Et, parole d’immense indécise, ça a quelque chose de grisant de se sentir poussé•e à faire un choix qui semble très facile à prendre. En réalité, il n’y a pas vraiment de choix à faire, ce sont souvent des erreurs du quotidien, des automatismes intégrés qui sont pointés du doigts, de telle sorte que le seul choix possible qui s’offre à toi, c’est de sortir de ces erreurs pour couper davantage de ronces dans la forêt qui te sépare de ta liberté.

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Ces contenus de motivation et d’approche ou de méthodologie sont toujours très positifs et déclenchent en général un fort élan de motivation, quelque chose d’indispensable pour réussir en tant qu’indépendant ! Si tu ne les as pas du tout envisagés par la passé, il serait peut être temps d’essayer 😉

Un jour je serai équilibré•e.